La chute
I- Chute et exaltation de Clamence
1) Exaltation de Clamence - Désir de hauteur : « Il me faut être plus haut que vous, mes pensées me soulèvent. » - Sentiment d’exaltation : - exaltation mentale : « mes pensées me soulèvent » - exaltation physique : Clamence a de la fièvre et ne tient pas en place « Oui, je m’agite, comment resterais-je sagement couché ? - Mouvement du personnage aspirant à la liberté : « je sors, je vais, d’une marche emportée, le long des canaux », mvt caractérisant cette phrase, sentiment fort animant Clamence : « marche emportée » + vb de mvt « je sors », « je vais » employé seul au début de la phrase, le complément « le long des canaux » n’arrivant que tardivement ; cela renforce l’idée d’élan et de mvt. - Clamence se prend pour un démiurge, un créateur divin : « un nouveau jour de ma création » = égocentrisme, toute puissance - Clamence se prend pour un roi ou un empereur : à l’extrémité de cette Europe où, au même moment, des centaines de millions d’hommes, mes sujets… ». Avec les possessifs « ma », « mes », on retrouve le désir de puissance et de domination de Clamence.
2) Exaltation & vision d’Amsterdam - paysage hivernal de l’aube : Amsterdam au petit matin, sous la neige - lumière douce, sensation de douceur et d’humidité - bruits feutrés, couleurs pastelles : blanc, gris, rose - « ces matins plutôt, car la chute se produit à l’aube… » - « ciel livide » = pâleur, blancheur immaculée inquiétante - « colombes » = symbole de pureté - « Regardez, la neige tombe ! » = neige qui recouvre la civilisation d’un manteau de pureté. - Paysage d’un monde en éveil : « une lueur rosée », « l’air humide » - Véritable tableau «