La collaboration dans Les Mains libres
Mouvement de l’émulation artistique et par conséquent de la collaboration, le surréalisme s’épanouit à partir des années 1920. Les œuvres ; composant ce mouvement ; réalisées grâce à la collaboration de plusieurs artistes sont nombreuses. La collaboration, permet l’agrandissement de la quantité des sources d’inspiration. Ce procédé donne naissance à des travaux variés et très originaux.
D’après Paul Eluard : « Pour collaborer peintres et poètes se veulent libres. La dépendance abaisse, empêche de comprendre, d’aimer. Il n’y a pas de modèle pour qui chercher ce qu’il n’a jamais vu. A la fin, rien n’est aussi beau qu’une ressemblance involontaire. » Dès lors il semble intéressant de se demander si cette affirmation peut, ou non, s’appliquer au recueil Les Mains libres. Pour cela, nous verrons tout d’abord les aspects qui prouvent que cette réflexion peut s’appliquer au recueil, puis dans un second temps nous remarquerons que par certains aspects la collaboration entre Paul Eluard et Man Ray s’éloigne de la théorisation de ce premier.
Premièrement, il s’agit ici de prouver que la collaboration entre Paul Eluard et Man Ray est un travail libre mais aussi, que la création doit être novatrice et enfin que la beauté extrême est due à une ressemblance imprévue et non délibérée.
Pour commencer, nous devons rappeler que ce sont les poèmes qui illustrent les dessins dans ce recueil et non l’inverse. De plus, les poèmes ne sont pas une traduction du dessin. Le sens que les deux travaux transmettent n’est pas nécessairement similaire puisqu’il n’est soumis à aucune obligation d’interprétation. Man Ray nous dit «