La colonie, marivaud
MARIVAUX, La colonie (1750)
Introduction
L’œuvre : pièce en 1 acte, 18 scènes, écrite en prose et du genre comique. Raconte l’histoire de femmes qui ont décidé de se séparer des hommes et qui se regroupent pour vivre sans eux. Elles sont dirigées par Arthénice (noble) et Mme Sorbin (femme d’artisan)
L’extrait : scène 9. Arthénice, secondée par Mme Sorbin, mènent des débats avec d’autres femmes en forme de réquisitoire contre les hommes, révoltées à l’encontre du « sexe fort »
Problématique
En quoi ce texte est-il le reflet de la société ? Quelle est la leçon politique de cette scène ?
Analyse
I- Un texte comique reposant sur la mise en scène des traits ridicules traditionnellement attribués aux femmes
A. Une fausse modestie affichée
- Fausse modestie d’Arthénice : « Pénétrons-nous de ce que nous valons, non par orgueil, mais par reconnaissance »
- Superlatif : « c’est nous qui avons le mieux », vocabulaire hyperbolique : « honneurs, grâces »
- Arthénice désigne les femmes comme des créatures divines et reçoit l’approbation des autres femmes
- Périphrases pour désigner la femme : « plaisir des yeux », « tendres complaisances »
- Utilisation du vocabulaire galant pour parler de la femme : « tendre », « délices »
B. Des femmes bavardes
- Longs discours d’Arthénice et de Mme Sorbin
- Interventions inutiles des femmes qui veulent juste ajouter leur mot au débat
- Précautions oratoires d’Arthénice montrant qu’elle prend un réel plaisir à parler
C. Des femmes excessives et spontanées
- Prolifération d’injonctions montrant la vivacité du débat
- Beaucoup d’exclamations soulignant la révolte des femmes
II- Des hommes et des femmes renvoyés dos à dos
A. Une imitation ridicule
- Attitude masculine d’Arthénice qui tousse et crache, contrastant avec son discours féministe
- Emploi du terme « camarade », déplacé, domaine de l’armée et de la politique
B. Un effet de