A partir de la fin du XVIII ème siècle et au XIX ème siècle, l’Europe fut marquée par des profondes mutations sociales. On assiste en effet à une transformation de l’économie rurale traditionnelle fondée sur l’agriculture en un modèle urbain reposant sur la production mécanisée, à grande échelle, de biens manufacturés. C’est cette transition que l’on appelle « la révolution industrielle ». Mais, cette révolution fit de l’usage intensif du capital le moteur de la production industrielle. Ce qui engendra par la suite des inégalités sociales accrues. Dès lors, il est donc intéressant de voir en quoi « la révolution industrielle » est-elle le point de départ d’un nouveau monde. Et aussi, comment cette transition a fait naître une fraction sociale, divisant ainsi la société en deux classes.

Considérée par l’économiste Rostow comme un « décollage économique », l’industrialisation répandue peu à peu dans tout le vieux continent, augure des jours meilleurs à l’économie occidentale en particulier et mondiale en général. Tout d’abord, les nombreuses innovations techniques furent utiles pour le développement l’activité économique à cette période de l’histoire. Car la production d’articles manufacturés augmenta considérablement grâce à l’invention des machines de plus en plus performantes. Aussi, la croissance de la productivité fut rendue possible par une application systématique des connaissances scientifiques et pratiques au processus de production. Ainsi, les outils de coupe et les machines industrielles permirent aux travailleurs de produire en grande quantité plus importantes que par le passé. A titre d’exemple, l’invention de la machine à vapeur (par James Watt) était capable d’effectuer le travail de plusieurs individus. Ensuite, la révolution industrielle fut liée à l’urbanisation des villes. En effet, l’embellissement des zones urbaines favorisa énormément le processus d’exode rural et de migrations internationales