La comédie classique en france
La comédie classique en France, Roger Guichemerre
Introduction
Difficile de délimiter exactement la comédie classique, pièces et époques variées. Pourtant, demeurent des constantes : les sujets (intrigue d’amour contrarié qui se termine heureusement), les personnages (de rang médiocre ou simples nobles, pas de rois etc.), l’intrigue (avec un noeud), le style (médiocre, pas emphatique). Le rire n’est pas indispensable, plutôt l’émotion, mais le comique est l’attrait principal.
Le but est de peindre le réel, d’instruire le spectateur. Mais écarts avec la vraisemblance fréquents et prétentions morales sont bien souvent des précautions prudentes.
Bref, une tradition héritée de la comédie latine se transmet au-delà des différences. Le genre s’essouffle au
XIXème siècle et ne donne lieu qu’à des vaudevilles de moindre valeur.
I. La comédie humaniste
Les humanistes au milieu du XVIème veulent remplacer les genres dramatiques médiévaux par la tradition ancienne. Au moyen âge, les mystères (avec souvent des scènes réalistes et comiques), les miracles (édifiants et religieux), la moralité (édifiante et satirique), monologue comique (sermon joyeux plein de verve), la sotie (satire et fantaisie bouffonne), la farce surtout. Ces genres déclinent au XVIème s. souvent condamnés pour leur grossièreté. Les Humanistes méprisent ces vieux genres, Du Bellay préconise le retour à la tragédie ou à la comédie antiques.
Les auteurs sont alors Jodelle, jacques Grévin, Jean de La Taille mettent ces théories en pratique et écrivent pour retrouver la pureté antique.
Pourtant, la comédie humaniste reprend parfois des éléments de la farce, des personnages, des plaisanteries etc.
Elle s’inspire surtout des Latins et s’appuie sur L’Art poétique d’Horace (5 actes, unité de temps, convenance des moeurs avec l’âge, le sexe, la condition, instruire et plaire). Modèles anciens : Térence très lu, Plaute un peu moins goûté. Ils fournissent les modèles des intrigues.
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