La commune de paris (1871)
La guerre éclata le 19 juillet 1870. Mal préparés et mal commandés, moitié moins nombreux que les Allemands A , les Français furent rapidement battus en Alsace et en Lorraine, le Maréchal Bazaine se laissa enfermer dans Metz dès août et l’Empereur dans Sedan, qui se rendit aux Allemands le 2 septembre. Quand on apprit à Paris que Napoléon III était battu et prisonnier, la foule envahit le corps législatif (Assemblée nationale) où Gambetta fit acclamer la déchéance de l’Empereur et la République fut proclamée la 4 septembre à l’Hôtel de Ville. Les députés élus par Paris en 1869 formèrent un gouvernement de la Défense Nationale qui décida – après avoir compris que les Allemands exigeaient l’Alsace et le Nord de la Lorraine pour faire la paix – de continuer la guerre. L’âme de ce gouvernement fut Gambetta.
Sachant que les Allemands ne tarderaient pas à encercler Paris, il envoya une délégation du gouvernement à Tours. Le 19 Septembre, Paris était totalement encerclé et Gambetta le quitta en Ballon pour aller reconstituer trois armées afin de débloquer Paris. Ces soldats improvisés n’avaient pas la valeur militaire des Allemands, mais ils avaient l’avantage du nombre, le gros des troupes allemandes étant immobilisé devant Paris et surtout devant Metz. Or le Maréchal Bazaine, par haine de la République, refusa de se rallier au gouvernement de la Défense nationale et préféra capituler le 27 Octobre B, livrant aux Allemands 180000 hommes et surtout les libérant pour aller combattre les armées de Gambetta. Celles-ci furent battues, comme furent repoussées toutes les tentatives de Paris, sous la direction du général Trochu, pour rompre le siège (« sorties » meurtrières et inutiles, la dernière à Buzenval (19 Janvier 1871)) : il fallait négocier un armistice. Il fut signé le 28 Janvier : Paris devait capituler, céder ses forts,