La Commune de Paris
Bibliographie : J. Rougerie, Paris-Libre 1871
La Commune de Paris est née des événements de la guerre franco-prussienne de 1870. Lorsque, le 4 septembre 1870, les Parisiens apprennent la défaite de Napoléon III à Sedan, il n’est pas question pour eux de renoncer aux combats. Aussi, la IIIe République est proclamée et un nouveau gouvernement, dit de la défense nationale, est mis en place, avec à sa tête le général Trochu.
Assiégée par les Prussiens à partir du 19 septembre, la capitale résiste avec détermination à la faim, aux bombes et au froid glacial. Avec une longue tradition révolutionnaire derrière eux, les Parisiens sont convaincus qu’en levant les masses populaires, ils seront en mesure de vaincre leurs ennemis. Des comités de vigilance sont créés dans les arrondissements et un Comité central, composé de blanquistes, de jacobins et de socialistes de l'internationale ouvrière, fédère la Garde nationale. Toutefois, des dissensions apparaissent entre le gouvernement majoritairement bourgeois et la population, qui réclame la guerre.
Ces désaccords se renforcent sans cesse et conduisent aux soulèvements réprimés d’octobre 1870 et de janvier 1871. En effet, pendant que la population parisienne résiste au blocus de Paris, dans l’espoir de remporter la guerre, le gouvernement tente de négocier un armistice avec Bismarck.
Finalement, l’armistice est signé le 28 janvier. Paris capitule et doit, selon les clauses du traité, organiser l’élection d’une assemblée nationale. Le résultat de cette élection donne alors la victoire à une majorité de royalistes, partisans de la paix. La nouvelle Assemblée nationale s’installe à Bordeaux et Adolphe Thiers devient chef d’État, à la tête d’un gouvernement provisoire.
Le Paris républicain et populaire se souvient encore du massacre ouvrier de juin 1848 et de la bourgeoisie qui avait amplement tiré profit de la révolution. Aussi, au fur et à mesure que l’Assemblée