La Compétitivité de la France
En 2012, l’agence Moody’s retire à la France son triple A, dix mois après, la dégradation de la note de Standard and Poors. Au même moment, le rapport gallois formule des propositions pour redresser la compétitivité de la France, c'est-à-dire la capacité de l’économie à affronter la concurrence mondiale et européenne et notamment allemande. Cette notion de compétitivité englobe une dimension commerciale c'est-à-dire la capacité de la France a réussi à l’export, une dimension industrielle qui y est associée et une dimension financière puisque les investisseur mettent en concurrence les marchés français avec les marchés étrangers. Ainsi nous nous demanderons comment la compétitivité française a décru et quelles sont les solutions imaginées pour y remédier. Pour cela il conviendra dans un premier temps de faire un état général de la compétitivité française puis dans un deuxième temps d’amorcer les quelques pistes envisagées pour redresser la compétitivité française.
Avant de nous intéresser à la compétitivité de la France, intéressons-nous aux différents moyens de la mesurer.
Pour l'OCDE, la compétitivité désigne "la capacité d’entreprises, d’industries, de régions, de nations ou d’ensembles supranationaux de générer de façon durable un revenu et un niveau d’emploi relativement élevés, tout en étant et restant exposés à la concurrence internationale".
La compétitivité est donc un indice synthétisant trois facteurs :
La compétitivité-prix compare l'évolution de nos prix d'exportation à celle de nos partenaires. Le taux de change peut avoir un impact important sur la compétitivité-prix.
La compétitivité-coût est l'évolution du coût du travail corrigée de celle de la productivité, comparée à celle de ses partenaires. Cette mesure prend en compte l'importance du marché pour la France (mesurée par son poids dans ses exportations) et la part détenue par le concurrent sur ce marché.
La compétitivité hors-coût prend en compte des