La condition de l'écrivain au 18ème
Les foyers de la vie intellectuelle
Les écrivains se réunissent dans les endroits à la mode :
- le club de l'entresol, fondé par l'abbé Alary, comprenait une vingtaine de membres qui "aimaient à raisonner sur ce qui se passait et dire leur avis sans crainte d'être compromis". On commentait les nouvelles du jour et on lisait des mémoires. L'abbé de St Pierre, aumônier et philosophe renommé, était l'animateur de ce club.
- les cafés publics et privés permettaient aux gens de lettres et beaux esprits de communiquer en cachette les libelles interdits et d'entretenir par leur polémique des débats orageux tout en consommant des boissons. Ces cafés devinrent à la mode auprès d'un public intrigué grâce aux jeux et aux boissons.
- les salons accueillaient des des gens de lettres et de qualité qui avaient des conversations brillantes ou piquantes, faisaient des jeux littéraires, causaient, lisaient, discutaient sur des thèmes littéraires ou sur des idées nouvelles ; parfois en mêlant la science à la galanterie (salon de la Duchesse du Maine, salon de la marquise de Lambert, salon de Madame de Tencin).
La censure
Il n'était pas facile d'être un écrivain favorable à la réforme de la société au XVIII° siècle en France. Tous les écrits étaient examinés par les censeurs officiels avant de pouvoir être publiés. En 1741 il y avait soixante-seize censeurs officiels. Avant que le livre n'obtienne "la permission et le privilège du roi", le censeur devait attester que le livre ne contenait rien de contraire à la religion, à l'ordre public ou aux bonnes mœurs. Un livre publié sans la permission du gouvernement pouvait être brûlé par l'exécuteur public, l'imprimeur et l'auteur arrêtés et mis en prison. Beaucoup d'œuvres de Voltaire furent brûlées par l'exécuteur public.
De plus, les écrivains sont victimes d'insécurité à cause des répressions sévères infligées par le gouvernement qui exerce la censure et les persécutions, entravent la