La condition des immigrés vue par Pierre Mendès France, en 1974
La condition des immigrés vue par Pierre Mendès France, en 1974
Au lendemain du 1er Choc Pétrolier, la France a subi plusieurs crises économiques consécutives, et son peuple ne s’est plus soucié des conditions de vie des immigrés qu’ils avaient incités à venir travailler pendant les Trente Glorieuses, ils les prennent même pour coupables, ce qui a suscité des réaction xénophobes…
Nous disposons d’un texte mettant en lumière les pensées de Pierre Mendès, homme politique de gauche qui appartenait au parti radical et qui a été chef du gouvernement sous la IVème République, écrit par lui-même en 1974, à la suite du 1er Choc Pétrolier, à propos des conditions de vie des immigrés en France dans les années 70.
Comment les conditions de vie des immigrés sont-elles vues pas Pierre-Mendès France, à cette époque ? Et comment y sont-ils intégrés ?
Cet ouvrage est très intéressant car il dénonce bien la situation sociale attristante des travailleurs immigrés de l’époque. Tout d’abord leurs conditions de travail sont déplorables, «ils constituent un sous-prolétariat mal rémunéré », alors que ce sont eux qui ont les travaux les plus pénibles, et les plus salissants. L’auteur met aussi le point sur leurs logements, « ils sont plaqués dans des taudis », pour illustrer ce malaise social, on pourrait dire que beaucoup de familles immigrées vivaient dans des bidonvilles, agglomération de logements précaires faits de matériaux de récupération et accueillant les populations défavorisées à la périphérie des grandes zones urbaines, pour faire face à la pénurie de logement, celui de Nanterre accueillait plus de 14000 maghrébins.
Mr Mendès éclaire aussi le fait qu’une certaine insécurité plane sur eux et que les meurtres de Nord-Africains ne cessent d’augmenter sans que jamais il n’y ait de poursuites judiciaires. Les français les accusent injustement de coûter trop à la Sécurité Sociale alors qu’au contraire, ils lui paient plus que ce qu’ils lui coûtent. De