Commentaire sur le texte C : «La condition humaine » d'André Malraux

I - Questions sur Corpus :

1) Le jeu de lumière et d'ombre évoque la vie et la mort. Les lieux où des personnages vont se faire tués ou sont tués sont dans l'obscurité, ce qui rend le moment plus ténébreux, plus sombre.

2) Le narrateur instaure une proximité avec le personnage du meurtrier grâce aux sentiments qu'éprouvent chacun.

Introduction :

L'extrait C est tiré du roman « La condition humaine» d'André Malraux, écrit en 1933. Ce roman d’André Malraux (1901-1976) a été publié en extraits dans la Nouvelle Revue française et dans Marianne (journaux français), et en volume chez Gallimard en 1933. Il a obtenu le Prix Goncourt. C'est un roman historique, dont l’action se situe en 1927 en Chine. Le récit s’ouvre sur une scène dramatique : Tchen, un jeune communiste, qui est sur le point de tuer un homme qui est en train de dormir, qui est trafiquant. C'est pourquoi nous pouvons nous demander que peut bien montrer l'auteur à travers ce personnage. Tout d'abord, nous verrons l'habilité qu'a ce début de roman pour intriguer le lecteur. Ensuite, nous verrons comment la narration parvient à rendre compte de la complexité de Tchen.

Le décor est symbolique : on note l’opposition lumière « la seule lumière » l 5-6, « un grand rectangle d’électricité pâle » l 6 , « rectangle de lumière » l 12, à l’extérieur et l'obscurité « un corps moins visible qu’une ombre » l 4 , « la nuit » l 12 , à l’intérieur de la pièce ; l’obscurité connote la mort et la lumière la vie. Il est également fait mention de bruits extérieurs : « quatre ou cinq klaxons grincèrent » l 8, « vague de vacarme » l 10. Les jeux de lumière et l’évocation du bruit extérieur appartiennent au registre de la mise en scène cinématographique. Enfin, l’absence de toute explication du geste qui sera commis, l’atmosphère oppressante de la chambre, l’évocation de la mort et du meurtrier fait penser à ce qui se passe généralement