La confédération paysanne
L'objectif serait de « prévenir une crise encore pus grave qui ne profite qu'à une petite minorité et qui menace l'ensemble de nos sociétés », affirme-t-elle.
« Ce qui était urgent hier pour sauver le revenu des céréaliers est aussi urgent aujourd'hui pour sauver les populations et les éleveurs. Ce ne sont pas les hésitations du ministre entre une position raisonnable de limiter les exportations et sa position spéculative qui vont apporter des solutions », poursuit-elle. « Encadrer le commerce c'est augmenter la sécurité », renchérit-elle.
Bruno Le Maire, a assuré mardi qu'il n'était « pas question de limiter les exportations françaises de blé », clarifiant de précédentes déclarations où il avait évoqué une telle possibilité en cas de nouvelle dégradation des stocks nationaux.
La Confédération paysanne réaffirme aussi son opposition aux « politiques de transformation en agrocarburants qui assèchent les matières premières agricoles ».
« La canne à sucre est de plus en plus transformée en éthanol au Brésil. Le prix du maïs est lui aussi tiré par la transformation de 130 millions de tonnes au USA en carburant (environ 4 fois le volume de la production de blé français). La quasi-totalité de la production de colza en France est transformée en Diester, substituant des hectares qui produisaient des aliments vers de l'énergie », détaille le syndicat.
« Ces politiques affament les populations, liquident les éleveurs qui subissent des marchés de plus en plus ouverts et des prix des aliments du bétail qui ne cessent d'augmenter »,