La connaissance de soi
La connaissance de soi même est un ordre particulier de connaissance dans la mesure où, à son foyer même, le sujet connaissant et l'objet à connaître sont confondus, il est « juge et partie ». Cette difficulté centrale rend impérative une recherche exigeante de l'objectivité si cette connaissance doit être de quelque conséquence.
La connaissance de soi sollicite la rectitude de la pensée, l'esprit critique et une certaine considération pour le « regard » extérieur des autres. Par sa nature subjective, elle sollicite pour se consolider les exigences métacognitives et en retour, le gain de lucidité sur les caractéristiques personnelles rend possible un savoir plus consistant.
À en croire de grands auteurs, la connaissance de soi a des avantages variables et peut même être repoussée comme nuisible à celui qui s'y engage.
Pascal en fait une priorité : « Il faut se connaître soi-même ; quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sert au moins à régler sa vie : il n'y a rien de plus juste. »
Marguerite Yourcenar en parle comme d'une expérience essentielle : « Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été les livres. »1
On peut cependant penser le contraire, tel Anatole France confiant : « Je tiens la connaissance de soi comme une source de soucis, d'inquiétudes et de tourments. Je me suis fréquenté le moins possible. »
• nécessité intérieure" ; goût de l'introspection ; curiosité pour le "mystère personnel" : « Au lieu d'aller dehors, rentre en toi-même : c'est au cœur de l'homme qu'habite la vérité. » Saint Augustin
• exigence de lucidité ; retour de l'esprit critique sur lui-même : « Connais-toi toi-même ! » Socrate (inscription sur le fronton du Temple de Delphes en