La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?
D'après Descartes, la conscience est la connaissance de ses pensées, de ses actes, de ses sentiments. Aussi, elle s'oppose à l'illusion et à l'ignorance de soi, et permet à l'homme de mieux se connaître par le biais d'un retour sur lui-même, une analyse et un jugement. La conscience est donc une qualité qu'à l'homme. Pascal écrit d'ailleurs dans ses Pensées que « l'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant ». Cette conscience sert aussi à connaître le bonheur. Celui-ci se définit en tant qu'état durable de satisfaction, lorsque tous les désirs sont comblés. Il peut faire l'objet d'une quête et est donc un but à atteindre, un idéal. Cependant, il peut aussi être accepté avec la nature, dans le cas où l'homme se satisfait de ce qu'il a, de ce qu'il est, et ne cherche pas à avoir plus. La connaissance, la conscience empêchent-elles l'homme de voir ses désirs comblés et d'être heureux ? La conscience fait-elle que nous sommes malheureux ? Et que serait un bonheur sans conscience ? En quoi la connaissance est-elle donc utile au bonheur ?
En effet, on peut se demander si la conscience entraine l'état de malheur? D'abord elle fait obstacle à notre bonheur en cela que l'on a connaissance de nos erreurs. Cette connaissance de nos erreurs se manifeste par la mauvaise conscience. La mauvaise conscience comprend les troubles, les remors, parfois même la culpabilité, que la conscience ressent après une mauvaise action. Selon Nietzsche, la mauvaise conscience opère une influence négative sur les forces positives, qui elles peuvent conduire au bonheur. Ainsi, la mauvaise conscience peut prendre le pas sur une conscience positive qui motive l'homme à trouver le bonheur, et peut donc le rendre malheureux.
Ensuite, la conscience de ce que nous sommes interfère dans l'état de bonheur dans la mesure où elle suppose que l'homme a aussi