La conscience de soi me permet-elle de penser d'abord ce que je suis ou ce que je dois faire?
- Le fondement du devoir c'est la liberté: une personne est une fin en soi parce qu'elle a la capacité de poser ses projets ( elle en est l'origine) comme existence ayant conscience qu'elle existe.
Mais comment nier que cette capacité qu'à la conscience de soi de se fixer une loi conforme à sa dignité (noblesse oblige) et d'obéir à cette loi n'est rien d'autre que le fondement de la liberté morale?
- Le fondement de la liberté c'est l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite, c'est donc le devoir.
Qu'est-ce qui vient d'abord?
=> Les raisons de dire que la conscience de soi me permet de penser d'abord mon être comme existence, c'est à dire comme ce qui n'est pas une essence et en un certain sens ce dont l'être est de ne pas avoir d'essence: je suis, j'existe et, n'ayant pas de nature qui me détermine, je ne peux me regarder comme une chose mais comme une liberté qui, en choisissant, se choisit.
=> Mais cette reconnaissance de soi s'accompagne du sentiment d'une dignité conférée par la liberté: être c'est se faire ... Or il n'y a de liberté que de liberté morale: la conscience que je suis liberté me révèle du même coup:
- ce que je dois faire: me respecter comme personne et respecter autrui parce qu'il est mon semblable, qu'il a la même dignité de fin en soi, qu'il est un autre moi, autre que moi.
- que ce devoir et que tout ce je fais doit être digne de ce que je suis, corresponde à cette conscience que j'ai de moi même: choisir ses actes bien ajustés à soi ( = libres ) et toujours considérer l'autre comme une fin en soi et pas simplement comme un moyen.
Faisons le point, la question préalable était: comment l'être et le devoir peuvent-ils être révélés par la conscience de soi alors que l'être et le devoir semblent être contradictoire dans la mesure où pour une nature c'est le