La conscience de soi permet-elle la connaissance de soi
La conscience de soi permet-elle la connaissance de soi ?
Au quotidien, je suis conscient de mes actes, de ce que je fais : j’ai conscience, par exemple, d’être à mon bureau et de travailler ce devoir de philosophie. Prise en ce sens, la conscience n’est pas un juge mais un témoin. C’est en quelque sorte l’intuition qu’a l’esprit de ses perceptions et de ses actes. Cependant, la conscience peut aussi être entendu en tant que conscience morale ou pouvoir de porter un jugement sur nos intentions et nos actes. La conscience dit Kant est « la raison pratique représentant à l’homme son devoir ». Pourtant, nous avons tous été victimes, un jour ou l’autre, d’actes manqués, d’oublis, de conduites de mauvaise foi, d’échecs qui nous font réaliser, rétrospectivement, à quel point notre conscience a pu nous tromper. En ce sens, nous pouvons nous demander si notre conscience est suffisante pour que nous puissions nous connaître nous même et si vraiment la conscience de soi permet la connaissance de soi.
Dans un premier temps nous verrons dans quelle mesure la conscience peut effectivement participer à la connaissance de soi. Puis nous verrons les limites de cette connaissance et les dangers de cette conscience. Enfin, nous envisagerons dans une dernière partie la conscience non pas comme une fin mais bien comme un des éléments pouvant favoriser la connaissance de soi.
Chacun a une conscience de soi. A chaque instant, chaque être peut dégager de sa conscience deux aspects de son intériorité : il a d’une part conscience de l’expérience actuellement vécue, c’est-à-dire qu’il peut contrôler les catégories de la réalité comme par exemple différencier un porte plume d’un être humain. Mais il a aussi conscience d’être quelqu’un, c’est-à-dire qu’il est conscient de son identité et de sa permanence à travers les divers champs de son expérience. L’être conscient a donc une double structure synchronique (ce que l’on a maintenant dans son champ de conscience)