La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
La conscience de soi reflète le savoir que l’on a de nous mais celle-ci est propre à nous-même, elle nous est attachée de manière irréversible. "Autrui" lui est un alter ego, c'est-à-dire un autre moi-même, qui n'est pas moi mais qui n'est pas un simple objet de ma représentation. Nous seuls avons la capacité de la mise en question, autrui sera seulement l’amorce de cette dynamique de conscience. Les limites et les implications de la conscience du sujet ne peuvent se comprendre que dans son rapport avec le monde, et surtout avec autrui. Les rôles d’autrui et du sujet sont à interroger à travers les différents modes de relation qu’ils peuvent entretenir. On peut alors se demander : est-ce qu’autrui permet la réalisation de soi ? A partir de cela nous travaillerons sur comment la confrontation avec autrui peut permettre de prendre conscience de sa finitude ? Puis en quoi la communication avec une autre personne peut aider à la construction de sa conscience ? Et enfin cette connaissance de soi nous rend-elle unique ?
La conscience de finitude, n’est pas seulement le fait de savoir que nous allons mourir mais aussi de savoir que notre vie se réduit à une vie d’être humain, nous sommes vulnérables. Dès notre plus jeune âge, nous comprenons cela avec les expériences qui nous prouvent notre limite physique : quand on tombe, on se fait mal. On ressent la douleur. Cela se traduit aussi par le fait de voir la mort, avec des gens de notre entourage ou alors d’autres personnes décèdent. Nous ne restons pas insensibles face à cela, et c’est ce qui traduit cette finitude. La douleur et la mort sont des preuves de notre condition qui permettent de prendre conscience de notre place dans le monde, mais aussi de l’importance de nos relations avec autrui : la parte d’autrui est vécue de manière tragique, non seulement parce qu’il renvoie à ma propre mort, mais aussi par la rupture d’un lien affectif. L’importance du lien à autrui est