La conscience de soie
Cela dit, ce savoir est un savoir immédiat. A vrai dire, il est de l’ordre du sentiment. Or la connaissance n’est pas immédiate. On ne peut pas connaître, par exemple, les causes d’un phénomène immédiatement. La conscience de soi nous livre de nous-mêmes une connaissance immédiate mais cette connaissance immédiate constitue-t-elle une authentique connaissance de soi ? La conscience de soi suffit-elle à me dire qui je suis vraiment ?
Nous verrons dans une première partie en quoi la connaissance que nous livre la conscience de soi est une connaissance encore immédiate. Cette connaissance de soi comme conscience n’est pas suffisante pour qu’on puisse parler de connaissance à proprement parler. En fait, le sujet se méconnaît plus qu’il ne se connaît. Il en prend conscience quand il commet un acte qu’il ne parvient pas à s’expliquer. C’est ce que nous verrons dans une deuxième partie. En outre, la connaissance que le sujet a de lui-même est une connaissance en perpétuelle devenir. C’est ce que nous montrerons dans une troisième partie.
I. La conscience de soi nous livre une connaissance de soi qui demeure à l’état d’intuition ou de possibilité :
1. La conscience de soi suppose un « je » qui dit « je »→ ce « je » fonde une première connaissance : la certitude que j’ai d’exister, d’être au monde→référence = Descartes dont il faut reprendre l’expérience du doute→ cette certitude est intuitive ; elle nous livre donc de nous-mêmes une connaissance immédiate : je doute donc j’existe