La conscience me fait-elle connaître ce que je suis ?
Introduction
I- ETRE CONSCIENT, L’ESSENCE DE L’HOMME
II- UN SAVOIR TYRANNIQUE
III- UN ÉLÉMENT PRIMORDIAL DE LA STRUCTURE DE L’ESPRIT HUMAIN
Conclusion
Introduction
Nous ne pouvons débuter par une définition autre qu’approximative de la conscience. Celle-ci, en effet, est une donnée primitive de l’esprit humain, elle fait partie de sa définition et isoler son rôle représente une tâche ardue. On peut avancer une définition sommaire : la conscience est cette pensée qu’a l’esprit de ses états et de ses actes. La conscience est, pour Descartes, la preuve même de notre existence, et elle est dans l’analyse du psychisme une instance fondamentale. Est-ce par elle que l’individu se connaît ? Si la conscience permet au sujet de se saisir de lui-même, est-elle pour autant un savoir ? Car à l’opposé d’une conscience révélatrice de soi existe la « mauvaise » conscience, le sentiment d’avoir mal agi, une conscience qui décrit un autre individu : le coupable, le juste, le sujet « moral ». La conscience révèle l’existence, mais n’en est pas pour autant un simple moyen de connaissance, elle est, au-delà d’une analyse réductrice, l’essence de l’être humain. I- ETRE CONSCIENT, L’ESSENCE DE L’HOMME
- L’expérience du cogito cartésien démontre que l’existence et l’affirmation de son unicité sont subordonnées à la conscience. « Je pense donc je suis », il faut insister sur la corrélation, qui montre que c’est parce que je pense que je peux me dire étant. En plus de prouver l’existence, la conscience se définit comme l’essence même de l’existence. (Descartes, Discours de la Méthode, 1637)
- La conscience est l’essence, elle montre l’être, elle le donne à voir. Alors que pour l’observateur savant la conscience est une réalité préliminaire, pour l’individu, la conscience est aussi un savoir, un discours fondateur, un regard particulier sur son existence et ses propres actions, elle est une certaine forme de