la conscience peut elle nous tromper ?
Thème : Représentation et Démocratie d’opinion
Introduction
Lors des élections présidentielles de 2002, les différents instituts de sondage donnent Lionel Jospin largement vainqueur du Premier Tour, loin devant Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. Pourtant, lorsque les résultats tombent, Jospin perd dès le premier tour, avec seulement 1 % des suffrages exprimés de moins que le président du Front National. Ce fut une énorme surprise pour tout le monde, et bien sûr encore plus pour Lionel Jospin : les chiffres donnés par les instituts de sondage étaient tant en sa faveur qu’il paraissait absurde de voir Jean-Marie Le Pen au Second Tour. Mais quels sont ces instituts de sondage ? Et surtout, quelle place possèdent-ils sur la scène politique française dite influencée par la « démocratie d’opinion » ? Pour tenter de répondre à cette question, nous étudierons le cas des élections de 2002, pour conclure sur le rôle des instituts de sondage en France.
I / Les Sondages d’opinion
a)Qu’est-ce qu’un sondage d’opinion ?
Il n’y pas de définition légale du sondage d’opinion ou du sondage politique. La Commission des sondages considère que c’est une opération visant à donner une indication quantitative de l’opinion d’une population au moyen d’un échantillon représentatif de cette population.
b) Qu’est-ce qu’un échantillon représentatif ?
Les sondages reposent majoritairement en France sur la méthode des quotas. Il s’agit d’interroger un échantillon de personnes qui ont les mêmes caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, commune, région) que l’ensemble de la population. Cette méthode est rendue possible en France par l’existence d’un outil statistique fiable, la base INSEE, qui permet de bien connaître la population de référence et donc de bâtir des quotas précis.