La conscience
(Textes de référence)
Avoir conscience de quelque chose, c’est en avoir connaissance. La conscience se définit essentiellement par la pensée. Mais la conscience est toujours accompagnée d’un « je » comme le formule l’expression : « je pense ». Nous parlons alors de la conscience de soi. Cette dernière ne peut se réduite à un savoir sur soi-même car nous restons pour nous-même une énigme. Qui peut répondre définitivement à la question : qui suis-je ? Si conscience est tout à la fois savoir et ignorance, comment peut-on la définir ?
La conscience n’est pas simplement la pensée, elle est aussi intuition de sa propre existence et une certaine manière de s’ouvrir au monde. La question est décisive car elle marque le seuil qui sépare l’homme et l’animal.
La conscience et la pensée : Descartes
La conscience immédiate
« Avoir conscience du danger » signifie : connaître le danger. Le sens commun identifie conscience et pensée. Il retrouve le sens étymologique du terme : cum-scientia, accompagnée de science. La conscience désigne la connaissance immédiate de ses états psychiques, elle nous introduit dans le monde intérieur des représentations.
« Je pense donc je suis »
Au 17e siècle, Descartes définit la conscience comme « substance pensante » opposée à la substance matérielle qui caractérise les corps. La conscience n’est pas tant pensée de quelque chose que pensée de la pensée, évidente et vraie. L’auteur s’attache à l’acte de pensée qui conduit l’homme à la vérité et à la maîtrise de soi (désir).
La conscience est pensée, mais elle est aussi celle d’un sujet : « je pense ».
La conscience et le sujet : Kant
Toute pensée est toujours renvoyée à un « je », celui qui pense. Le pronom « je » représente la saisie intuitive de son existence et de sa singularité. La conscience de soi désigne cette représentation.
La conscience, acte transcendantal de synthèse
Cette conscience de soi assure la permanence, l’unité et la pensée du sujet. Elle