La conscience
Dans un premier temps, nous réfléchirons sur la conscience spontanée de soi et la conscience philosophique de soi. Ensuite nous raisonnerons sur les illusions de la conscience de soi. Et pour finir, nous parlerons de l’inconscient, la méconnaissance de soi.
Descartes a cherché méthodiquement à découvrir une vérité entièrement incontestable, il décide donc de se débarrasser de tous les préjugés reçus depuis l’enfance. C’est alors qu’il est conduit à opposer ce qu’il a conscience d’être spontanément et ce qu’il est vraiment, être dont il prend conscience qu’à l’achèvement de sa réflexion. Avant la réflexion philosophique qui dit que je me considère comme ayant un visage, des mains, des bras, que je suis composé d’os et de chaire tel que l’est un cadavre, c’est-à-dire un corps. Cette première dimension de la conscience spontanée de soi-même comme corps paraît plus claire que la conscience spontanée de l’âme à laquelle je rapporte mes actions et que j’imagine. Le travail par lequel Descartes se débarrasse de toute idée reçue consiste en un doute volontaire et radical. Ce doute porte sur tout ce dont il est possible de douter, par exemple que nous avons un corps. Pour douter de l’existence du corps Descartes donne l’argument du rêve. Qui m’assure que je ne suis pas en train de rêver de ce corps que je crois avoir ? Rien puisque lorsque je rêve rien ne me dit que je ne