La conscience est une faculté qu’a notre esprit à saisir ce qui se passe en nous, ou en dehors de nous. Par conscience de soi nous entendons une conscience exclusivement tournée vers nos propres états intérieurs, la prise en compte réflexive du sentiment latent de notre propre existence et de nos vécus psychologiques comme par exemple la joie , l’inquiétude. Le verbe « connaître » signifie que nous possédons un savoir vrai sur quelque chose, et , plus qu’un savoir que nous possédons la compréhension des qualités propres qui constitue cet objet. La connaissance de soi est donc le savoir que nous possédons sur nous-mêmes, savoir qui embrasse notre présent, nos vécus passés et jusqu’à nos possibilités d’action dans l’avenir. Si nous demandons « suffit-il d’avoir conscience de soi pour se connaître soi-même » nous cherchons à savoir si la conscience de soi est suffisante pour avoir une connaissance complète de nous-mêmes. Soit on soutient la position selon laquelle la conscience de soi suffit à avoir une connaissance de soi-même, mais cela implique que il n’y aurait de connaissance que partiale , subjective, ou soit on soutient la position selon laquelle la conscience de soi est insuffisante pour avoir une connaissance de soi-même mais cela implique que il y aurait pas de moyens d’acquérir une connaissance complète de soi-même.
Nous verrons tout d’abord dans une première partie que la conscience de soi suffit à avoir une connaissance de soi-même, puis dans une seconde partie nous déclinerons que la conscience de soi est insuffisante pour avoir une connaissance de soi-même. Dans une troisième partie, nous verrons qu’il n’y a aucun moyens pour se connaître soi même.
Cette première thèse affirme que la conscience de soi suffit à avoir une connaissance de soi-même. La conscience de soi et la connaissance de notre identité d‘être vivant, ici la conscience porte sur le présent. La conscience de soi, saisie réflexive de nos propres vécus, nous permet de nous