La conso des français
L'Insee a passé au crible les achats des ménages de 1960 à 2007. La part des dépenses consacrées à l'alimentation a fondu.
Le panier de la ménagère d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui de sa mère dans les années 1960. En 2007, les dépenses consacrées à l'alimentation ont fondu tout comme celles dévolues à l'habillement. En parallèle, le budget alloué aux transports, à la communication, aux loisirs et à la culture a progressé. Pour la première fois, l'Insee a décidé de passer ainsi au crible cinquante ans de consommation des Français. Cette «fresque» a été réalisée à partir des comptes des ménages tirés de la comptabilité nationale et des enquêtes réalisées directement auprès des familles. De l'énergie aux animaux domestiques, tous les achats ou presque ont été passés en revue .
Premier constat, les ménages français consomment un peu plus chaque année. Le volume de consommation a ainsi triplé en un demi-siècle. Cette croissance s'explique par l'élévation du niveau de vie des Français. Cependant, après les Trente Glorieuses (1945-1975), où la consommation de masse s'est imposée, les gains de pouvoir d'achat se sont tassés.
Si l'on observe de plus près la manière dont les Français dépensent, il apparaît que la part liée à l'alimentation passe de 38 % en 1960 à 25 % en 2007. Paradoxalement, alors que les boutiques de vêtements ont envahi les centres-villes, la part des frais d'habillement est quant à elle passée en cinquante ans de 14 % à 9 %.
La place des services dans le budget ne cesse de progresser
Autre enseignement, la place des services ne cesse de progresser. Lorsque l'on examine les dépenses que les familles leur consacrent - des données différentes de celles portant sur les budgets de consommation -, on constate qu'ils représentaient 30 % dans les années 1960 et plus de 50 % depuis les années 2000. Il