La contestation de la loi
On ne confondra la contestation ni avec la critique (dans la " contestation " il y a l'idée de récuser, de rejeter) ni avec la transgression.
" A quelles conditions " est ambigu. Trois interprétations possibles : dans quel contexte ? avec quelle légitimité ? avec quelle pertinence ? Enfin le " on " pose la question du " qui " : qui est en mesure de contester la loi ? qui est habilité pour le faire ? La loi : une règle ou un rapport de convenance. La question peut porter sur n'importe quelle loi - elle ne concerne pas seulement la loi politique. Notez toutefois le singulier : la loi, ce ne sont pas les lois.
Problématique : à quelles conditions, et avec quelles légitimité une instance ou une personnes est-elle en mesure de contester ( récuser) la loi ?
I Que ce soit justifié
La meilleure justification, c'est la contestation de la loi par la loi. Ou bien de la loi au nom d'une autre loi
1) La loi par la loi : on contestera une loi inférieure au nom d'une loi supérieure (constitution). Anti-constitutionnalité d'une loi
2) La loi écrite par la loi non écrite (morale ou religieuse). Cas d'Antigone.
3) L'individu ou l'instance qui conteste la loi ne le fait pas au nom de ses intérêts ou de ses passions, mais au nom de l'idée supérieure de la justice (cf Socrate). C'est la théorie de la désobéissance civile, qui vient des Etats-Unis (Thoreau, Du devoir de désobéissance civile, 1849). Et c'est la raison d'être des contre pouvoirs.
Conclusion : le problème c'est qu'on peut toujours contester une loi au nom d'une autre supposée plus juste. Il y a donc des limites à la contestation des