La contre bande
Certaines mesures peuvent, toutefois, permettre de pallier le phénomène.
Salaheddine Kadmiri, président du Pôle Libéralisation de lEconomie du Comité National de Mise à Niveau, la bien dit et martelé : léconomie informelle sape toutes les chances du Maroc dassurer une bonne croissance économique, créer de lemploi, attirer les investisseurs, développer lexport et dassurer lindépendance du pays en matière de devises. Signataire dun accord de partenariat avec lUnion Européenne, dun accord de libre-échange avec les Etats-Unis et la Turquie, le Maroc ne peut plus traîner ce boulet lourd quest le marché informel.
Alimenté par la contrebande et porté par la contrefaçon, linformel entâche limage du Royaume et le prive dune grande part des investissements directs étrangers, ces mêmes investissements sur lesquels mise son économie pour assurer sa performance et asseoir sa croissance.
Dans un exposé lors dun récent séminaire consacré à linformel, Salaheddine Kadmiri affirme que «dans cet environnement, un ensemble de pratiques peuvent, si elles ne sont pas jugulées ou limitées, mettre en péril tout notre tissu industriel et économique et peuvent en détruire des pans tout entiers». Il a par ailleurs précisé que ces pratiques peuvent être classées en trois grandes catégories : pratiques à limport, pratiques sur le plan national et pratiques institutionnelles.
Concernant les pratiques anti-concurrentielles à limport, la question se ramène à la contrebande, à la contrefaçon et à la sous-facturation. La contrebande a généré, à elle seule, environ 15 milliards de DH en 2002, selon les statistiques de la Douane, occasionnant ainsi 10 milliards de