La convention de montego bay à l'épreuve des tensions en mers de chine
I. La Convention de Montego Bay, summum de la codification du droit de la mer d’origine coutumière
A. La formation du droit de la mer
Ce droit vient du principe de la libre navigation qui remonte à l’Antiquité. C’est au XVIIème siècle que Grotius (Mare Liberum, 1609) défend le principe de liberté des mers, alors que l’Anglais Selden (Mare clausum, 1635) considère que les Etats peuvent s’approprier les océans. D’où la compartimentation actuelle de la mer : une liberté en haute mer mais la souveraineté étatique empiète sur l’espace maritime par la définition des « eaux territoriales ».
Une première conférence internationale en 1930 tente de faire adopter une délimitation uniforme des eaux territoriales, en vain. C’est la Conférence de Genève de 1958 qui codifie le droit de la mer. Quatre conventions sont alors adoptées sur la mer territoriale et la zone contiguë, sur la haute mer, sur le plateau continental, sur la pêche et la conservation des ressources biologiques de la haute mer. Elles entrent en