La coopération décentralisée
nationale consultative française sur le plan interne. Les discours prononcés à Yaoundé par Paul Bouchet - qui a présidé avec autant de fougue que de conviction la Commission française pendant ces six années cruciales - en sont u n témoignage particulièrement éloquent. Une coopération sincère et
fraternelle perdrait tout son sens si la préoccupation des droits de l’homme devenait sélective ou à usage purement externe. Ce devoir de vérité s’applique à nous-mêmes autant qu’aux autres.
Emmanuel Deca ux Université de Nanterre, Paris X
La cooperation décentralisée Nord-Sud : U vieux vin, nouvelle bouteille )) ?
pour le développement - pour reprendre la formule consacrée - renvoie à une nouvelle pratique de contractualisation mise en œuvre par les collectivités locales de pays du Nord avec leurs homologues de pays en développement. Pratique nouvelle parce qu’elle a pris son essor dans les années 1980 sous l’impulsion de plusieurs facteurs qui ont affecté en profondeur le fonctionnement de la scène internationale et les rapports centrelpériphérie au Nord comme au Sud : recul du monopole étatique de l’activité internationale et montée en puissance concomitante des acteurs transnationaux (I), crise des centralismes étatiques et effets émancipateurs des décentralisations. Autant de facteurs qui expliquent le désenclavement radical de pouvoirs locaux passés en quelques années d‘une activité confinée à leur enclos paroissial à une
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A e( coopération décentralisée
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(1) B. Badie, M.C. Smouts, Le retournetnent du monde, FNSP/Dalloz, 1992.
coopération ouverte sur le grand large n. La focalisation sur les pays du Sud d’une grande partie de cette activité de coopération décentralisée $explique par l’émergence dans les Etats en développement de collectivités territoriales demandeuses d’une assistance logistique ou de transferts d’expertise 1) en matière d’ingénierie urbaine, de décentralisation et de développement local. Cette