La coopération internationale dans la mondialisation
Avec la mondialisation, la coopération internationale qui a connu un tournant décisif au lendemain des indépendances africaines est entrain de se transformer substantiellement.
1. Coopération et le système néocolonial
La coopération comme branche d’activité des relations étrangères des pays est née dans les années 60 au lendemain des indépendances des pays africains. Parmi les facteurs qui ont présidé à son développement, nous pouvons citer: en premier lieu le fait que l’accession à l’indépendance a surpris les puissances colonisatrices et en deuxième lieu, tout devait être fait pour maintenir les pays africains nouvellement indépendants dans le giron de l’ouest, ils ne devaient pas aller grossir le rang des pays socialistes.
a. Coopération et néo-colonialisme : La coopération se présente comme des échanges internationaux inégaux, entre deux ou plusieurs pays d’inégale puissance. Elle est perçue et souvent présentée comme une assistance, une aide avec ou sans contrepartie du plus grand au plus faible. Pour une meilleure compréhension du phénomène, revenons à la Société des Nations qui, par le traité de Versailles en 1919 a quelque peu clarifié le statut des peuples colonisés. En effet – nous le verrons plus en détail dans les chapitres suivants - l’article 22 du traité de Versailles dans ses alinéas 1 et 2 mentionne à propos des colonies que les vainqueurs ont arrachées à l’Allemagne « des peuples non encore capables de se diriger eux-mêmes dans les conditions particulièrement difficiles du monde moderne » dont la tutelle doit être confiée aux « nations développées » lesquelles « exerceraient cette tutelle en qualité de Mandataires et au nom de la Société. » La SDN entend bien que ces peuples sous mandat sont appelés à devenir indépendant lorsqu’ils se sentiraient en mesure de se diriger eux-mêmes. Leur horizon lointain n’est donc pas de rester indéfiniment dominés à l’état de colonie ou