Introduction : Après quarante années d’occupation Japonaise s’installe en Corée du nord (ci après RPDC) un régime communiste de type stalinien qui s’avère être aujourd’hui l’un des derniers vestiges du système communiste international mais surtout son élément le plus agité. Son « leader » Kim Il Sung, héros de la résistance contre l’occupant est le premier à avoir inscrit un principe dynastique dans un Etat communiste et même si son fils, Kim Jong Il ne détient pas le charisme de son père sa mainmise sur le régime reste totale. Toutefois au-delà de cette forme de gouvernement inédite la Corée du Nord a la particularité d’être un des derniers Etats morcelés situé sur une péninsule qui voient s’affronter des acteurs dépassant de loin son voisinage. Dès Yalta et la partition suivant le 38ème parallèle la Corée se présente comme une zone d’équilibre fragile. La guerre de 1950-1953 pose pour les différents acteurs la nécessité de maintenir ce dernier aussi fragile soit-il face à l’échec du recours à la guerre. Entre une influence russe déclinante, un Japon hésitant et un face à face Sino-Américain encore étouffé la péninsule Coréenne est une véritable ligne de faille où se rencontrent les hégémonies de puissances qui la dépassent. Dès lors comment interpréter la volonté de la Corée du nord de se doter de l’arme nucléaire ? Un moyen d’équilibrer les négociations sur la réunification avec la Corée du sud à l’humiliant succès ? Une façon pour le bloc asiatique représenté par la Chine de défier les américains ? Ou bien le reliquat d’anciennes tensions en passe de se dénouer avec le nouvel équilibre des forces se constituant entre grandes puissances dans la région ? Nous verrons donc en quoi la politique de la Corée va mener à une crise d’ampleur internationale avant de voir comment une politique de duplicité va permettre à cet Etat de battre en brèche les exigences des grandes puissances. *Du coup de force à la conciliation, l’émergence d’un enjeu international*: