L’éducation est la clé de voûte pour tout développement. Conscient de cette réalité, le Niger a fait de l’éducation une priorité nationale. Mais en dépit des progrès réalisés dans ce domaine, l’école Nigérienne souffre encore. Au nombre des maux qui la minent on peut citer la faiblesse de la qualité des enseignements- apprentissages et de la formation, la gestion inadéquate des ressources humaines et budgétaires. En effet des enquêtes réalisées au Niger mettent en évidence les faibles performances des élèves et élèves maîtres. C’est dans cette situation déjà critique que la corruption fait son entrée à l’école. Elle consiste à poursuivre ses intérêts aux dépens de l’intérêt public. Phénomène longtemps considéré comme un tabou dans notre pays, la corruption prend une allure inquiétante et doit sa visibilité grâce à la mobilisation et aux actions d’une multitude de groupes à l’échelle mondiale, régionale et nationale. Au Niger, la corruption est de nos jours répandue dans tous les domaines de la vie socio- économique. Aucun secteur n’est épargné et l’éducation se trouve parmi les plus exposés. Dès lors que l’école, vecteur de transmission des valeurs fondamentales d’une société moderne, se trouve plongée dans la corruption, il y a lieu de s’inquiéter et de s’interroger sur l’avenir. Il y a donc urgence à réfléchir sur ce problème qui constitue une entrave sérieuse pour le développement. Cette étude intervient dans un contexte international marqué par une crise financière durement ressentie en Afrique, continent soumis à d’innombrables difficultés ralentissant son décollage économique. Au nombre des problèmes auxquels se trouve confrontée l’Afrique, on peut noter la corruption qui gangrène la plus part de nos Etats. Au cours de ces dernières années, la corruption est devenue un thème important dans les débats politiques. Ainsi, en Afrique tout comme dans le monde entier, des voix s’élèvent en faveur des actions de lutte contre le phénomène. Les