La cour du lion - jean de la fontaine
Dans la cour du Lion, fable située au livre VII du 2ème recueil des Fables, la Fontaine relate comment réagissent les animaux dans l’antre du Lion, envahie par une odeur pestilentielle. Il montre ainsi quelle doit être l’attitude du parfait courtisan.
Notre étude s’organisera autour de trois axes : le portrait du roi, le comportement des courtisans et la vivacité du récit.
1. Le portrait du roi
a. La puissance du roi On peut voir cette puissance d’emblée, dès la première ligne : « Sa majesté lionne ». Nous avons ici une ouverture sur deux alexandrins avec un enjambement. On note des diérèses : « li-onnes, nati-ons ». On remarque que le pouvoir du roi est d’origine divine, qu’il a des vassaux, un sceau et un palais royal (le Louvre).
b. Un roi qui veut connaître ses vassaux Il n’établit pas de hiérarchie entre ses vassaux de « toute nature ». Pour renforcer l’impression que c’est un roi attentif, soucieux, le roi insiste sur la durée (« un mois durant ») du festin et du spectacle qu’il va offrir.
c. Des traits de caractère inquiétants Ce qui apparaît comme de la magnificence est en fait une démonstration de sa puissance : « par ce trait de magnificence, le prince à ses sujets étalait sa puissance » v.12-13. Puis un enchaînement très rapide : l’Ours fait un seul geste, il est mis à mort sans explications ; le Singe flatte trop le roi, mise à mort sans explications. Le Lion est associé à Caligula. Il fait preuve d’agressivité, notamment vis-à-vis du Renard.
Ces traits inquiétants sont un anthropomorphisme, une allusion à Louis XIV.
2. Critique de la cour
a. Opposition entre l’Ours et le Singe
L’Ours a un réflexe naturel, ce n’est donc pas une provocation mais cela entraîne sa propre mort.
Le Singe, pourtant réputé malin, exagère sa flatterie au Roi et se fait finalement tuer aussi.
b. Comportement du Renard Le Renard voyant que les deux autres sont morts, s’excuse aussitôt : « L’autre aussitôt de