La course aux marchés asiatiques
Qui sera le premier présent en Chine ? Après le Japon, la seconde économie asiatique attire les convoitises des plus grandes marques de luxe, l’industrie horlogère suisse en tête. Top chrono.
L’industrie de l’horlogerie suisse oriente ses efforts vers le marché qui a connu la plus forte progression l’an dernier : la Chine, qui a enregistré une progression de 109 %. « Depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC, il y a deux ans, et la baisse consécutive des droits de douane, cela devient une habitude », explique Philippe Pegoraro, économiste à la Fédération horlogère de Suisse. De nombreuses marques sont déjà présentes sur ce marché et d’autres s’y préparent.
« En Asie, qui engloutit près de 40 % de l’horlogerie Swiss Made, les ventes ont pourtant baissé de 8,2 % à destination de Hongkong (deuxième marché à l’export après les États-Unis), de 10,5 % vers le Japon (3e marché) et de 8,9 % vers Singapour (8e marché) en 2003. Mais 2004 devrait être le témoin d’un retour à une croissance modérée », espère la Fédération, qui estime que la reprise économique américaine va s’étendre à tout le continent asiatique.
Pour accompagner le mouvement, les industriels suisses vont probablement s’aligner sur les tendances apparues ces dernières années dans les goûts des clients, avec un retour au classicisme. « Les montres à quartz semblent passer de mode », note Mario Montagnani, spécialiste du secteur à la banque genevoise Pictet. « L’an dernier, les montres mécaniques, qui représentent les deux tiers du total, se sont maintenues. Ce qui a fait baisser les exportations, c’est le quartz ».
Afin d’accélérer le rebond du secteur de l’horlogerie, les grandes marques multiplient les événements à l’instar de Cartier, qui organise actuellement une exposition à Kyoto, capitale culturelle japonaise. Jusqu’au 13 mai, celle-ci rassemble au musée du temple Daigo Ji 1 200 pièces illustrant la progression des styles et techniques de la création Cartier. La même