La cousine bette
L’œuvre
La Cousine Bette est un des derniers romans achevés de Balzac. Publié en feuilleton en 1846, le roman a été regroupé l’année suivante avec Le Cousin Pons, dans une section spéciale des Scènes de la vie parisienne, intitulée Les Parents Pauvres. Après cette date, Balzac arrive à achever de grandes œuvres en chantier comme Splendeurs et misères des courtisanes ou Envers de l’histoire contemporaine, mais les autres romans ébauchés (Les Petits Bourgeois, Le Député d’Arcis) ne seront pas terminés : le romancier meurt épuisé en 1850. Ainsi, Les Parents Pauvres, surtout La Cousine Bette, représentent vraiment le dernier chef-d’œuvre d’un écrivain arrivé au sommet de son art. Le roman a été écrit dans une période de vie fiévreuse et douloureuse. L’attente interminable de Madame Hanska, les frustrations de la séparation, sont encore exacerbées en 1846 par un espoir fou de paternité : Madame Hanska attend un enfant ; mais elle accouche d’un nourrisson mort-né en novembre 1846. La correspondance de l’écrivain donne la mesure de son épuisement et de sa tristesse : « Je ne puis pas tirer une ligne de mon cerveau. Je n’ai pas de courage, pas de force, pas de volonté » (20 février 1845). « Mon cerveau s’est couché comme un cheval fourbu. […] Moi, je hais les romans, surtout les romans à finir. (décembre 1846). A la fatigue de la création s’ajoute le souci d’harmoniser l’architecture de La Comédie Humaine. « Je me suis mis à considérer ce que j’avais encore à écrire pour donner à La Comédie Humaine un sens raisonnable et ne pas laisser ce monument dans un état inexplicable. » (Juillet 1846).
Résumé
Un premier mouvement se présente comme un « exposition » et une amorce de déclenchement dramatique. Une journée de juillet 1838 introduit le lecteur dans a famille Hulot, dont le passé complexe est éclairé par plusieurs analepses. Le problème fondamental évoqué est celui du mariage d’Hortense, fille du baron d’Empire