La couverture des risques de change
Le risque de change est caractérisé par la dépréciation contre euro, de la devise dans laquelle est libellé le contrat de vente, ou par la hausse du taux de change contre euro, de la devise dans laquelle est libellé le contrat d'achat (fournitures, matières premières...), à partir de la fixation et la communication du prix jusqu'au rapatriement des devises.
Les solutions pour limiter ou annuler le risque de change sont peu nombreuses ; les plus fréquemment rencontrées d'entre elles sont :
- la facturation en euros ;
- la clause de change contractuelle ;
- la couverture de change à terme ;
- l'avance en devises ;
- la couverture du risque de change par la COFACE ;
- le recours aux options de change.
Avant de prendre une décision sur les outils à utiliser, le trésorier de l’entreprise devra adopter une approche cohérente, compatible avec la politique générale de la société, et identifier les risques encourus.
I/ La facturation en euros
Le risque de change résulte de la non-identité entre monnaie de compte et monnaie de facturation. Dans le but d'éviter ce risque, et quand il travaille avec des clients hors zone euro, une solution consiste pour l'exportateur français à facturer dans sa monnaie de compte : l'euro. Mais en procédant ainsi, l'exportateur reporte le risque de change sur l'acheteur étranger, qui n'accepte pas toujours de subir les risques et les frais de gestion occasionnés par la couverture.
De plus, l'acheteur doit convertir les propositions qui lui sont faites en euros dans sa propre monnaie de compte, ce qui peut entraîner le rejet de l'offre, surtout si la concurrence internationale propose des offres dans cette monnaie de compte ("risque de compétitivité").
Enfin, en période de forte baisse de la monnaie de compte de l'acheteur contre euro, les exportateurs français facturant en euros doivent :
- soit baisser leurs prix, ce qui revient à enregistrer une perte de change ; la