3. Le cas de l’Argentine : Un épisode d'hyper-inflation traumatise le pays à la fin des années 80. Pour lutter contre l’inflation l’argentine s’engage dans des réformes structurelles au début de l’année 1990. Ainsi, à partir du 1er janvier 1992, le nouveau peso, est aligné sur le dollar des États-unis dans le cadre du currency board. Dans un tel système la monnaie locale n'est créée qu'en fonction directe des entrées de dollars. De plus, les particuliers et les entreprises peuvent détenir aussi bien des comptes libellés en peso qu'en dollar. L’économie était donc fortement dollarisée (50% de M3 était détenu en dollars). Cela a permis de supprimer la création de Peso par le gouvernement via "la planche à billets". Ce nouveau système a stoppé l’inflation. Le système de change choisi est favorable tant que le dollar ne s'apprécie pas par rapport aux monnaies des pays avec lesquels l'Argentine commerce. Or à cette période pour sortir du ralentissement de 1992 Alan Greenspan a laissé filer le dollar, ce qui est très favorable mécaniquement au peso et à l'économie argentine. Parallèlement à cela, on observe une forte ouverture commerciale, la mise en place de la libéralisation financière et des vagues de privatisations dans le pays. Ce système rassure les entreprises étrangères qui peuvent donc investir sans craindre les aléas monétaires locaux et conserver leurs encours en dollars. En plus de cela le FMI annonce que la communauté financière peut désormais avoir confiance et doit investir en Argentine. Cela a provoqué des anticipations de croissance favorables et par conséquent relancé la croissance argentine et le crédit. De nombreuses entreprises s'implantent donc en argentine dans tous les secteurs. En plus de cela, la LF a entrainé d’importantes entrées de capitaux à court terme qui vont se placer dans des activités spéculatives et vont donc dynamiser les marchés de capitaux. Cet environnement macroéconomique était en effet permissif pour la spéculation. On observe