La crise des banlieues
15 novembre 2011
PRINCIPES ET MÉTHODES EN SCIENCES SOCIALES
Analyse de la démarche scientifique de Régis MEYRAN
Lauren Smets Maurine Bodart
Amicie De Brouchoven De Bergeyck Capucine Chandon
Le texte que nous étudions ici, « La ''crise des banlieues'': fantasmes et réalités » 1 traite des phénomènes survenus entre le 27 octobre et le 17 novembre 2005 dans les banlieues de Paris ; plus précisément dans les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise. L'élément déclencheur des émeutes aurait été la mort accidentelle par électrocution de deux jeunes poursuivis par la police. L'auteur, R. Meyran, s'intéresse à ces phénomènes en exposant d'abord les faits mais il veut dépasser le sens commun et les clichés que les médias et les politiques ont donné sur ces événements afin de donner une réponse scientifique et fondée sur les causes réelles de cette ''crise des banlieues''. Nous allons d'une part identifier les éléments qui relèvent du sens commun dans l'analyse de Meyran, et d'autre part identifier les éléments de son analyse scientifique. Les banlieues sont depuis longtemps vues, au sens commun de la population française comme des quartiers violents où règne l'insécurité et le danger. Cette vision est alimentée par les médias et les hommes politiques: Selon Meyran, les événements survenus en octobre-novembre 2005 ont été surinterprétés par les médias qui montraient des images choquantes de voitures brûlées en accentuant la violence des jeunes pour faire du sensationnel et ainsi plus d'audience ; ainsi que par les politiques qui en voulant répondre au sentiment d'insécurité du reste de la population ont déployé des moyens de répression surdimensionnés. Ils présentent les banlieues comme des « poudrières susceptibles d'exploser à tout moment », des « zones de non droit où la violence des jeunes en bandes fait régner l'insécurité ». A la suite d'enquêtes sur le terrain, il est important de constater que des émeutes ont bel et bien eu