La crise du subprime
Le marché des « subprimes » est constitué de prêts risqués qui peuvent être hypothécaires, des cartes de crédit, de la location de voitures et autres, accordés à une clientèle peu solvable ou à l'historique de crédit difficile. Je m’explique, le subprime est un système permettant aux personnes ayant le moins de moyens financiers d’emprunter de l’argent à des banques. Argent essentiellement utilisé pour l’achat de biens immobiliers. Ce marché s'est largement développé aux États-Unis à partir de 2001, passant d'un montant de 200 milliards USD pour les prêts hypothécaires en 2002 à 640 milliards USD en 2006. Ce montant représentait 23 % du total des prêts immobiliers souscrits.
Les emprunteurs à risque, donc les emprunteurs les plus pauvres qui font prendre des risques aux banques de ne pas retrouver leur argent, peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce marché, moyennant un taux d'intérêt révisable généralement indexé, majoré d'une « prime de risque » pouvant être très élevée. Un taux d'intérêt révisable est un taux d'intérêt qui au bout de quelques années d’emprunt tend généralement a la hausse. Par exemple, les premières années d’un prêt (1, 3 ou 5 ans en général) sont couvertes par un taux d'intérêt fixe qui devient ensuite variable.
La croissance de ce marché des subprimes a tout d'abord été encouragée par des taux d’intérêt historiquement bas qui ont incité les banques à accroître la part du subprime dans leur portefeuille et à profiter des importantes marges de risque imposées à ces crédits. Donc ces banques, qui faisait des crédits a petits intérêts, devaient faire des prêts en quantité pour avoir de bons bénéfices. Par ailleurs, ce mouvement a été accéléré par l'utilisation de la titrisation comme outil d'évacuation du risque de crédit, utilisation encouragée par la demande croissante de produits rentables par des investisseurs et par l'afflux de liquidités disponibles à la recherche d'investissements attractifs. En effet,