La crise politique et morale des années 1930
La France de 1914 à nos jours, sous la direction de J.-F. Sirinelli
Dépression visible dès 1932 cause déficit budgétaire -> csq. sur la vie politique : crise de l’Etat républicain dès 1933.
A. La crise du système politique (1932-1934)
1) Impuissance et instabilité (1932-1934)
1932 : changement de majorité (victoire des gauches) -> paralysie // développement des ligues antiparlementaristes + crise profonde des formations politiques traditionnelles.
-Tardieu chef de la majorité sortant veut faire alliance droite/centre-droit-radicaux devant le péril socialiste mais refus d’Herriot. Pas non plus d’alliance radicaux-socialistes. Victoire des gauches (recul communiste, progrès socialiste, bons résultats pour les radicaux).
-instabilité gouvernementale : la question financière fait tomber tous les gouvernements (celui d’Herriot qui propose de continuer de payer la dette de guerre aux Américains alors que l’Allemagne a cessé ses paiements de réparation à cause de la crise, puis les 4 autres gouvernements qui lui succèdent) à cause de l’hostilité des socialistes à toute rigueur.
2) La pression de la rue : le renouveau des ligues
Forte audience dès 1932, avec la remise en cause du régime parlementaire inefficace dans la gestion de la crise.
-mouvement dorgériste dans les campagnes (traditionalistes) pour la défense des petits paysans face au capitalisme urbain ;
-organisations d’anciens combattants (UNC = Union Nationale des Combattants) qui demandent réformes institutionnelles tout en restant fidèles à l’esprit républicain ;
-ligues : pression par la rue, apparues sous le Bloc des gauches (1899-1904) et le Cartel des gauches (1924-1926), avec par ex. les Camelots du Roi de l’Action Française de Charles Maurras et les Jeunesses patriotes.
Mais aussi nouveaux mouvements aux objectifs distincts : -Croix-de-Feu (1928) du colonel de La Roque (anciens combattants, conservatisme