La crise vu par aglieta
D’après le point de vue dominant chez les économistes et la théorie des marchés efficients, l’économie de marché s’auto-ajuste face aux crises dont la source est extérieure au fonctionnement des marchés. (le choc est considéré comme exogène)
Aglietta postule quant à lui que les crises financières sont endogènes au cycle financier étant donné que toutes les crises qu’a connues le capitalisme se caractérisent par des phases analogues :
D’abord une phase d’essor puis une phase d’emballement suivie d’une phase de peur et de désordre et enfin d’une phase de redressement.
La finance est par nature instable (cf Keynes et « instabilité financière).
Cette instabilité des marchés financiers s’expliquent principalement par la formation des prix :
En effet, les prix sur les marchés financiers ne peuvent pas jouer le mécanisme d’ajustement entre l’offre et la demande comme cela est le cas sur le marché des biens (lorsque sur le marché des biens, la demande est supérieure à l’offre, les prix augmenteront ce qui entrainera simultanément une baisse de la demande et une augmentation de l’offre, pour à terme retrouver un équilibre entre l’offre et la demande de biens).
Sur les marchés financiers, lorsque les prix augmentent, la demande d’actifs augmente elle aussi. Les variations de prix ne peuvent donc pas permettre l’équilibre entre l’offre et la demande comme cela est le cas sur le marché des biens.
Lorsque les prix sont à la hausse, les actifs financiers prennent de la valeur ce qui augmente leur demande. C’est cette valorisation qui fabrique globalement de la demande. Plus les prix augmentent, plus la valeur augmente ce qui fait augmenter la demande et donc les prix etc…
Ce processus semble illimité étant donné que dans la logique capitaliste le prix des actifs est fonction de l’anticipation de leur augmentation, si bien qu’ils attirent toujours plus d’acquéreurs.
Néanmoins ce processus comporte une limite dans la mesure où plus