La critique de la dévotion dans le paysan parvenu de marivaux
Intro : Marivaux met en scène dans son œuvre beaucoup de personnages définis comme étant « dévots » dont il dépeint le portrait pour laisser apparaître un aspect commun et uniforme à la description qu’il se fait d’un « faux dévot ». On retrouve alors dans les portraits des sœurs Haberd, de Catherine leur cuisinière, de Madame de Ferval ou madame de Fécour, chez l’abbé doucin ou encore la femme du plaideur dans le fiacre des traits physiques et moraux communs qui nous offre une image du faux dévot du XVIIIe siècle. Il s’agit dès lors pour Marivaux de stigmatiser la fausse dévotion dans son œuvre et d’en dévoiler les traits caractéristiques. Son œuvre met ainsi en exergue la cabale des dévots très présente depuis déjà près d’un siècle dans la société.
Comment le personnage dévot marivaudien occupe-t-il une place majeure dans la critique et la structure du roman ?
Tout d’abord Marivaux nous dresse le portrait de ses personnages dévots. Celui lui permet dès lors d’en faire une critique acerbe à travers les propos du mémorialiste Jacob.
Enfin, les personnages dévots occupent une place majeure dans la structure du récit.
I. Le portait du dévot chez Marivaux.
A. Le portrait physique du dévot
1. Le corps
La cadette Haberd est, par la description physique qu’en fait Jacob, la première image que le lecteur peut se faire du faux dévot marivaudien. Sa face ronde, apparemment succulemment nourrie, qui a coutume d’être vermeille définit tout d’abord celle-ci comme une femme bien entretenue qui ne semble manquer de rien pour subvenir à ses besoins. Sa blancheur et son embonpoint empêchent de deviner son âge. En effet Jacob la croit d’une quarantaine d’années bien que celle-ci en ai 10 de plus. Cependant l’ambiguïté qui caractérise le faux dévot marivaudien surgit rapidement : malgré son embonpoint, mademoiselle Haberd possède une figure qui a une austérité et qui en veut à tout le monde. Notre jeune paysan nous