La critique sociale et politique au XVII et XVIIIème siècle

Au XVIIème siècle :
La satire : existe depuis l’Antiquité ( satura en latin signifie pot-pourri : ce nom évoque la grande liberté de forme, mode ton et de sujet de la satire ). Sa visée est de se moquer d’un individu, d’une institution ou tout simplement d’un défaut humain. Elle est très proche de la caricature et souvent empreinte d’un comique corrosif. Les grands auteurs du XVIIème s’inspirent des Grecs Esope et Aristophane, ainsi que des Latins Horace et Juvénal pour dénoncer les travers de leur époque comme Boileau par exemples dans ses Satires où il raille les prétentions des hommes.

La conversation : se développe dans les salons tenus par des dames de haut rang. Passionnées de littérature et d’histoire, ces dames réunissent chez elles les grands esprits de leur temps, pour disserter à propos de sujets varies ou lire en public des œuvres littéraires. Le salon est un lieu de débat où l’art de la conversation est maitre : il s’agit de défendre un point de vue sans froisser son interlocuteur ni contrevenir aux règles de la bienséance, tout en montrant que l’on a de l’esprit. L’art de la conversation inspire les écrivains. Les romans précieux, par exemple mettent en scène des personnages qui discutent galamment de leurs histoires d’amour. Le dialogue y tient une place prépondérante.

La maxime : est un principe ou une règle morale présentée généralement sous la forme d’une courte phrase, parfois lapidaire. Au XVIIème siècle, ce genre est prisé par de nombreux moralistes, qui ont du monde une vision pessimiste , mais ne prétendent pas pouvoir le changer. Les maximes se présentent sous la forme de recueils, dont les plus connus sont les Maximes de François de la Rochefoucauld. Par leur redoutable concision, les maximes dressent un portrait sans concession de la nature humaine, vouée à la faiblesse et à la corruption.

La lettre : est une forme littéraire qui s’adresse en principe à une