La croissance est-elle compatible avec le développement humain ?
Introduction
La croissance économique, lorsqu’elle est plus élevée que celle de la population, se traduit par une hausse du niveau de vie grossièrement mesuré par le PIB par tête. Cette hausse des richesses matérielles par habitant se traduit-elle par une augmentation du bien-être des populations et par une hausse du développement humain ? L’accumulation de capitaux physique, humain, technologique, est-elle suffisante pour assurer une meilleure qualité de vie aux populations ? La croissance n’a-t-elle pas des effets négatifs sur la qualité de vie des personnes ? Comment peut-on s’y prendre pour mesurer l’amélioration du bien-être des individus ? Le PIB n’est-il pas un indicateur trop fruste pour le faire ?
La croissance intensive se traduit également par une prédation de plus en plus importante sur les richesses naturelles que nous offre la planète. Ce mode de développement est-il généralisable à l'ensemble de la la terre au moment où on s'aperçoit que le modèle de croissance des pays industriels se traduit par des dérèglements climatiques importants (réchauffement de la planète, pollutions diverses, épuisement des ressources naturelles...) ? Le développement actuel est-il durable ? Quelle Terre laisserons-nous aux générations futures ? Ceci pose le problème de la définition et de la mesure du développement durable ? Quels indicateurs doit-on prendre en compte pour s’assurer que les générations futures auront la possibilité de bénéficier du même bien-être que les générations actuelles ?
Les dégâts de la croissance sur l’environnement naturel et humain sont-ils réparables ? Peut-on attendre de la croissance économique et des progrès scientifiques et technique la solution de tous nos problèmes ? Le marché est-il capable de réguler et de corriger les comportements humains dans le sens d’un développement durable ? Quelle politique l’Etat peut-il mener en faveur du développement