La croissance fait-elle la bonheur?
"L'argent ne fait pas le bonheur...mais il y contribue!», ainsi serait l'idée conventionnelle économique qui de plus associe la croissance à la richesse, le progrès et le plein-emploi. La croissance se traduit par un processus quantitatif qui au cours d'une longue période représente l'augmentation de la production des richesses d'un pays, son indicateur le plus courant étant le PIB. Cette croissance parait alors apporter aux individus de l'allégresse et du bien-être. Alors le PIB serait nécessaire au bonheur de chacun, mais ses effets sont-ils suffisants? N'y a-t-il pas des contreparties aux bénéfices qu’apporte la croissance? Et existe-t-il d'autres facteurs agissant sur notre satisfaction ?
I/ La croissance est nécessaire au bonheur... Les effets du progrès technique sur la croissance.
Révélé par J. Schumpeter le progrès technique est l'ensemble des innovations permettant de nouvelles manières de produire et emmenant à un accroissement de la productivité et des facteurs de production. Ces derniers étant les sources principales de la croissance. Pour toutes les populations le pouvoir d'achat leur permettant de consommer est au coeur de leur préoccupation. Il semble évident que plus un consommateur verra son pouvoir d'achat augmenter, plus il verra sa satisfaction accroître. Via les innovations ce progrès technique permet un plus large choix de consommation faisant accroître les profits des entreprises qui, a leur tour, peuvent investir et ainsi augmenter les salaires et baisser les prix emmenant cette hausse de pouvoir d'achat ou salaire réel. Alors cette hausse incite les individus à consommer davantage; ceci bouclant ce cercle vertueux. « Plus la richesse d'un pays augmente plus la part des dépenses de consommation alimentaire diminue. »Engel.
Durant la révolution agricole les innovations sur les machines nous ont fait rentrer dans l'ère de la mécanisation. Leur efficacité ont permis aux agriculteurs de