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Chapitre 5 : La croissance économique.

Les enjeux de la croissance
Si la croissance apparaît comme une condition nécessaire du développement, elle n’en constitue pas une cause suffisante. Certes la croissance génère des revenus et une augmentation du niveau de vie (le PIB se distribue en salaires, profits et impôts = approche par les revenus). De même, la croissance permet de dégager des ressources suffisantes pour que l’Etat puisse assurer des dépenses d’éducation, d’infrastructures ou de santé généralement associé au développement (croissance endogène, rappelons au passage que la santé, le savoir et le niveau de vie sont les trois composantes de l’IDH, principal indicateur du développement, même s’il connaît lui aussi des limites). Mais la croissance a aussi des limites concernant notamment la relation à l’environnement. C’est pour cette raison que les Nations Unies mettent en avant depuis plusieurs années la notion de développement durable (ou soutenable), c’est-à-dire un développement qui ne compromet pas les chances de développement des générations futures. Cette réflexion permet de montrer les lacunes du PIB comme mesure de la richesse produite. En effet cet agrégat ne prend pas en compte la pollution, les catastrophes naturelles (ces dernières peuvent même augmenter le PIB car elles induisent des activités non gratuites de réparation des dommages causés !). Le PIB ne prend pas non plus en compte l’économie souterraine, le travail domestique, le bénévolat.
Questions sous-jacentes Le PIB est-il un bon indicateur de développement ?
C’est pour toutes ces raisons attenantes au statut imprécis de la croissance et de son instrument de mesure, trop centrée sur la dimension qualitative que l’IDH est de plus en plus utilisé (même s’il connaît lui aussi des limites, comme toute mesure qualitative d’ailleurs comme celle de l’IBEE). De toute évidence c’est la relation entre développement et croissance qui est