La croisée du nouveau luxe
Chez Balsan, il a été le premier à éditer des moquettes de 54 couleurs différentes parce que les clients voulaient du choix, quitte à payer plus cher au mètre. Chez Kenzo, il a osé les vestes courtes de 70 centimètres pour homme. Chez Mauboussin, il casse les prix en serrant ses marges sur les pierres et en faisant fabriquer en Chine. Et d’afficher les prix des bijoux sur ses publicités comme le font les géants de la distribution. Résultat: dans un marché en forte chute l’an dernier, les ventes du joaillier ont progressé de plus de 40%. "Mes voisins travaillent pour la plupart pour des grands groupes. Ils disent que je ne fais pas le même métier qu’eux pour défendre leurs positions. C’est clair, nous nous comportons en entrepreneurs, pas en manager", réagit-il.
Dans son bureau avec vue plongeante sur la colonne Vendôme et les vitrines écrins de la place, il prépare son prochain coup. Le 18 mars, les lecteurs du New York Times et du Asahi Shimbun découvriront la campagne "Love with friends". Un couple, sans bijoux, qui s’embrasse dans la rue. Et une invitation à franchir la porte de ses boutiques à New York et à Tokyo avec une jolie promesse à la clé: "J’offrirai un voyage à Paris aux six premiers couples qui auront acheté une