La culture
Premier niveau : si la culture véhicule un certain nombre de normes, établies par convention entre les hommes, elle fournit par ailleurs à l’individu qui se cultive les moyens pour s’affranchir de ces normes. C’est cette forme de dépassement des normes par leur intériorisation jusqu’au stade où l’on est à même de se faire l’auteur de ses propres normes, qui constitue à proprement parler la liberté culturelle d’un point de vue individuel (pour ne pas dire individualiste).
Second niveau : Même si le sujet ne fait que recevoir de l’extérieur les œuvres culturelles et les idées qui leurs sont associées, c’est de lui-même et en lui-même que se produit l’expérience de telle ou telle œuvre, le sujet se les approprie à tel point qu’elles contribuent à son identité. (le Rocker, le Rappeur, tous deux Rhapsodes de leur être-même). Ce qui a amené Georg Simmel à dire, dès 1911, que l’œuvre « n’est jamais que la synthèse d’une évolution subjective et d’une valeur spirituelle objective »1. Rousseau disait des lettres qu’il écrivait à ses amis « Je leur dois le peu que je suis »2.
Tout d’abord, qu’est-ce que la culture ?
Présentation d’une approche « inter-définitionnelle »
« La culture » ?
Ne vous attendez pas à une définition de « La culture » a priori, si ce n’est qu’elle est « un univers d’univers3 ». Sa définition est en elle-même problématique, elle constituera pour cette raison la finalité de ce cours (finalité, encore une fois, au double sens du but et de ce qui n’arrive qu’à la fin). Partir du particulier, ou d’un exemple concret si vous préférez, pour remonter progressivement au principe, en essayant de dégager du particulier ce qui constitue, pourrait-on dire, l’essence de l’idée considérée (je vous renvoie au cours sur le bonheur pour la définition de l’essence). Ce n’est qu’une façon de procéder, qui n’est absolument pas la seule, elle n’a pas la prétention non plus d’être la meilleure, mais elle me semble intéressante en ce qu’elle s’accompagne