Lecture Analytique - La Serre - La Curée
Les Saccard reçoivent dans leur hôtel particulier qui s’ouvre sur le Parc Monceau, à dîner. Après le dîner, Renée jalouse, observe son beau-fils en train de sympathiser avec Louise, sa future femme. Elle se trouve dans sa pièce favorite, la serre, car cela évoque la sensualité et l’érotisme qui caractérise Renée. Dans cet extrait, Renée arrive enfin à nommer cet « autre chose ». C’est en fait le désir de Maxime.
Problématique : En quoi la sensualité de la serre révèle-t-elle à Renée la puissance de son désir ?
I/ La volupté de la serre.
a) Une végétation luxuriante.
Il y a une idée d’abondance exprimée par les pluriels, y compris pour des termes normalement au singulier « ces verdures noires » « tas de végétations » (tas = hyperbole). Il y également des énumérations dans la deuxième phrase avec des articles démonstratifs « ces verdures » « ces tiges » etc, c’est pour montrer qu’elle est comme noyée autour de cette végétation. A l’idée d’abondance, on peut noter l’épanouissement, la puissance de la végétation, avec les adjectifs « noces puissantes » « tiges colossales » « hauts feuillages » « fleurs langes, éclatantes ». Idée de puissance : « cet épanouissement de forêt ».
Une végétation qui arrive à la maturité et qui est prête à se reproduire. Image de la reproduction « nef close ». Nef close = mariage, endroit de l’église où le mariage est célébré. Chambre « close » = accouplement (nuit de noces). Cette image d’accouplement est reprise pour exprimer les végétaux, désir sexuel « noces puissantes de la terre » nef-noces-chambre close. Comparaison entre odeur de la végétation et l’odeur humaine. Cette végétation luxuriante exprime bien la sensualité, la volupté.
b) La chaleur de la serre.
Un fort réseau lexical de la chaleur : Verbes : « bouillait la sève » « fumait » « chauffait » Adjectifs : « ardente » « chaude » « toutes brulantes » .Série de métaphores du feu : « mer de feu » : le feu est partout « masse d’eau chaude », qui