Histoire des institutions publiques
Sujet : La déchristianisation de la France et ses conséquences politiques
En un siècle depuis la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat s’est affirmée une diversité religieuse sans précédent. Il est important de savoir que cette sécularisation est en réalité beaucoup plus ancienne. Pendant plusieurs siècles précédant la Révolution cette séparation n’existait pas et n’était pas envisagée. En effet, l’imbrication étroite du spirituel et du temporel de l’époque Carolingienne en est un bon exemple. La société Française est christianisée en profondeur, l’Eglise apparait comme un véritable pilier du pouvoir, elle est complètement intégrée dans les structures de l’administration. Au Xème siècle sous l’ordre seigneurial les prélats s’adaptent au nouvel ordre politique ; les Evêques et les abbés s’attribuent le titre de « seigneurs », ils contribuent à l’émergence de ce nouvel ordre tout en limitant les dérives du système. Sous l’ordre Féodal, l’Eglise, le pape est même supérieur au roi ; la primauté du pouvoir pontifical est effective et les juges sont chargés d’appliquer le droit canonique. Sous l’ordre monarchique une scission s’effectue entre le roi et le pape. Le roi sacré devient « le roi très chrétien ». Investi d’une mission divine le roi exerce à ce titre le pouvoir temporel tandis que le pape exerce le pouvoir spirituel évitant ainsi des querelles d’ingérence. L’apogée de l’investigation religieuse du roi s’élève par la doctrine du droit divin sous Louis XIV. Au XVIème siècle le Christianisme est reconnu comme religion d’Etat. En effet, le roi doit être nécessairement Catholique en vertu d’une loi fondamentale du royaume. A la fin de l’Ancien Régime, l’idée de tolérance commence à émergée. Peu avant 1789, la monarchie s’est orientée vers la tolérance religieuse notamment envers les Protestants et les Juifs. La Révolution intellectuelle qui a précédée la Révolution Française à bouleversée les esprits