La délocalisation
Depuis les années 1970, le phénomène de la délocalisation s'impose avec vigueur dans le débat public. Un grand nombre d'entreprises font le choix de « délocaliser » : de transférer les activités de l'usine du pays d'origine vers l'étranger, afin de bénéficier d'avantages compétitifs, de conditions économiques plus favorables. Les entreprises veulent principalement baisser les coûts de production.
Le terme « délocalisation » est utilisé pour désigner l’externalisation à l’étranger. Ce terme correspond à deux réalités :
• Les activités de production de biens ou de services effectué es ou transférées partiellement ou totalement à l’étranger au sein du même groupe d’entreprises. Il s’agit pour une entreprise de transférer certaines de ces activités auprès de ses filiales à l’étranger. Ces filiales pourraient préexister ou être créées à partir de zéro.
• La seconde forme correspond au transfert partiel ou total d’activités de biens ou de services à l’étranger auprès d’une entreprise non affiliée (offshore, outsourcing). Cette opération correspond à une activité de sous-traitance à l’étranger. L’entreprise non affiliée située à l’étranger pourrait être soit : a) une firme qui est contrôlée par les résidents de ce pays, soit b) une filiale étrangère contrôlée par un pays tiers, soit c) une filiale du pays qui délocalise mais qui est contrôlée par un autre groupe.
Le phénomène des délocalisations est le résultat d’interactions entre l’investissement direct, la sous-traitance avec des firmes non affiliées et le commerce international. En général, tant l’investissement direct que le recours à la sous-traitance à l’étranger impliquent des flux commerciaux, notamment des importations vers le pays d’origine mais également des exportations. La dynamique de ces interactions peut engendrer des effets positifs ou négatifs sur l’emploi de manière directe ou indirecte et selon qu’il s’agit du court ou du long terme.
Cette définition nous amène à se poser